Le château de la Gaudinière, brûlé en 1934.
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acte 1 : Aujourd'hui il ne reste plus rien de cette somptueuse demeure qui a régenté le village et ses alentours durant de nombreuses décennies. Quelques ruines (voir ci-dessous) perdues dans les bois et situées à 5 Kms de la Ville aux Clercs offrent aux promeneurs le témoignage de ce riche passé. En résumé ,voici ses dernières années.

Le château fut acheté au début des années 1920, par un riche commerçant arménien new-yorkais, qui voulait y organiser un centre d'accueil pour les orphelins d'Arménie. Le hasard fit que ce château fut choisi, et transformé pour accueillir une centaine d'enfants. Après de longs et coûteux travaux d'aménagement, le centre fonctionnait en bonne harmonie avec les alentours, dont le village de la Ville aux Clercs. Le domaine créait ses propres ressources et fournissait même un métier aux adolescents hébergés. Le château connut plusieurs alertes au feu, à la fin des années 1920.

Le domaine photographié en 1998 et 2015

1998
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2015
   


Maison des gardes
(il y en avait une dizaine, réparties sur le domaine)

1998 2015 2015


acte 2

Le samedi 17 novembre 1934, vers 9h30, un employé du domaine aperçu une fumée se dégageant du toit coté nord-est. Les pompiers des villes avoisinantes se dépêchèrent sur les lieux. Ils ne purent contenir l'incendie, mais beaucoup de meubles, et d'objets furent sauvés du sinistre. L'enquête conclut à un court circuit dans les combles. Les pensionnaires furent logés dans les communs réaménagés, mais leur situation ne pouvait durer de la sorte. Le mécène new-yorkais, après deux années d'études et de réflexions, préféra reporter son efforts vers les communautés arméniennes en Grèce, et plus récemment en 1991 en Syrie et au Liban.

acte 3

Le domaine fut alors vendu pour quelques milliers de Francs entre les années 1937 et 1938. C'est une société, filiale des "Mines de Lens " dans le nord de la France qui acheta l'ensemble du domaine pour le reboiser, afin de s'approvisionner en poteaux de mines. Les ruines furent alors démolies, dispersées, voire pillées.

Propos tirés du bulletin municipal de l'année 1992.